• Piège dans les bas fonds de la politique : épuisement de l'humain et liquidation de l'intelligence

     

      La France est passée en cinq ans, dans le classement de Reporters sans frontières, du 11e rang au 44e rang de la liberté d'informer. Finira-t-on alors derrière la Chine ?

                           25 condamnations pour violation de la liberté d'expression... la France au 3e rang des condamnations loin devant la Russie à la Cour Européenne des droits de l'homme.

     

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                      Le dessinateur Plantu, qui aura été le seul à défendre la liberté d'expression d'un Dieudonné, tentera en vain de faire entendre raison  à un Alain Finkielkraut auteur essayiste sourd et agité (faut-il y voir là un lien de causalité ?) au regard fuyant.

     

    ***

     

               Année après années, Alain Finkielkraut y aura vraiment tout laissé, abandonné et perdu... intelligence, honnêteté, discernement, bonne foi, culture humaniste... dans son combat sans relâche non pas tant pour la défense de la politique d’un Etat… Israël... que contre les antisionistes, ou plus simplement... contre les critiques adressées à un Etat qui n'a aujourd'hui plus rien à envier à  l'Afrique du Sud du temps de l'Apartheid, ainsi que dans sa commémoration-célébration du génocide juif, génocide plus connu sous le nom de Shoah.


                Si d'aucuns pouvaient penser que le piège tendu par ce qui ressemble fort, in fine - car on se doit toujours d’interroger les fins si l’on veut pouvoir identifier toute la perfidie des moyens utilisés -, à un impératif catégorique au service d’une philosophie morale dévoyée dans ses fins… un monde qui reposerait sur la voracité des uns, la ségrégation et l’humiliation des autres, les plus faibles de préférence jusqu’à faire plier les plus forts car les places au soleil sont limitées ; projet d’essence anti-égalitariste et anti-humaniste, jusqu’à la pleine remise en cause de la nécessité d’une perfectibilité à la fois sociale et humaine des modes d’organisation de l’existence, ainsi que la fin de l'interdiction de prendre en compte l’origine ethnique, l’appartenance religieuse et/ou politique d’un individu ou d’un groupe, voire d’une nation tout entière, avant de décider de son sort…


    Avec en prime l’exploitation du génocide juif et son instrumentalisation à des fins économique, politique et géostratégique ; l'Etat israélien et ses représentants de par le monde se servant de ce génocide jusqu'à n'être plus qu’un moyen au service d’une violence politique (Judith Butler dans... Vers la cohabitation) …

     

    Et bien que ce piège ne soit pas d'une même nature pour toutes les parties en présence, force est de reconnaître aujourd’hui que ce piège tendu l’a été, et l’est aujourd’hui plus que jamais, autant pour les Juifs de la diaspora avec Alain Finkielkraut comme figure de proue que pour les non-Juifs avec Dieudonné, figure aujourd'hui archétypale de celui qui a fait, à la fois, le pari on ne peut plus risqué non pas de tomber mais de se jeter à pieds joints dans ce piège avec jubilation tout faisant un second pari : en sortir plus fort encore.

     

    Epuisement pour les uns, bannissement pour les autres...si l’un est déjà en passe d’en sortir complètement désavoué et intellectuellement laminé et éreinté à force de contorsions éprouvantes, espérons que Dieudonné n’en sortira pas les pieds devant !

     

    Piège dressé sans l’ombre d’un doute par une caste militaro-politico-religieuse issue de la « Maison mère » avec un Netanyahou volubile incarnant à la perfection comme personne d’autre avant lui mais… comme beaucoup d’autres après lui, là-bas, ici et partout ailleurs, soyons-en sûrs et pour longtemps, une mondialisation d’un obscurantisme qui jamais n’a jamais baissé les bras au cours des siècles et que personne n'a vraiment réussi à dompter ; celui que dénonçait Bertolt Brecht : l’argent, la marchandise et la cupidité ; la puanteur du désir de « tout rafler » matériellement, politiquement et humainement.

     

    Disons-le sans ironie : il est vraiment surprenant qu’un si petit pays de par sa superficie et le nombre de ses habitants ait pu accoucher - et même s’il s’agit d’un produit d’importation - Netanyahou a longtemps vécu aux Etats-Unis -, d’une telle figure archétypale, si à l’aise - comme un poison dans l’eau  –, avec une mondialisation qui est une véritable violation délibérée de ce que George Orwell appelle la «common decency » (1) alors que d’autres subissent ou se contentent d’accompagner au rythme de leur carrière politique - sans toutefois bouder leur plaisir pour autant : pouvoir de jouissance : bonne bouffe et petites pépées ! -, le déclin rapide des conditions d’existence en Europe : Hollande, Merkel et la majorité des supplétifs gestionnaires intérimaires des pays européens ; seul David Cameron fait exception (il est vrai que son père est un riche agent de change) : il semble partager cet engouement et cette aisance face à la liquidation d’une certaine manière - art ? -, de vivre propre à l’Europe - mondialisation libérale oblige.  

     

                    Qu’elle le veuille ou non, c'est bien ce à quoi toute la diaspora juive est sommée d'adhérer jusqu'à la remise en cause de notre cohésion sociale et de son contrat (liberté, égalité et fraternité), là où toute manifestation anti-système et par voie de conséquence "anti-mondialisation libérale", dernièrement la quenelle (2), est déclarée arbitrairement "anti-sémite" par un ministre et des associations-écran dont les desseins à la fois culturel, politique, géostratégique et économique ne sont plus un secret pour personne, Finkielkraut en tête dans son désir de contrer ce qu’il considère être une attaque contre son moi ontologique (dans les faits, attaque par lui ingérable car mal pensée - se reporter à la vidéo : observez sa souffrance, l’étouffement qui est le sien… celui d’une identité et d’une allégeance qui le dévorent), tout comme nous qui sommes dans l’obligation de dénoncer une alliance avec un des rares Etats qui n'a décidément rien à proposer et à apporter à l'humanité depuis sa création, et plus encore, depuis 1967, condamnations internationales les unes après les autres, depuis qu’il s’est mis en tête de vivre au dépens, sur le dos et au détriment de centaines de milliers d'êtres humains.

     

                Impossible de ne pas voir dans la fin qui nous est promise telle une menace, les moyens qui conduisent tant d'esprits qui avaient pourtant tous les attributs nécessaires pour oser penser la complexité du réel en y intégrant le poids de toutes les forces qui oeuvrent à sa mésinterprétation dans le meilleur des cas ; à sa disparition... dans le pire... esprits acculés, dos au mur, à se débattre, pris au piège, jusqu’à sombrer, l'âme noire, dans une médiocrité symptomatique d’un monde aujourd’hui… insortable. Monde que seul un petit nombre quittera la tête haute.

     

    D’où la nécessité absolue, même au prix du bannissement, de choisir son camp et de continuer de dénoncer ce piège - épuisement de l'humain et liquidation de l'intelligence -, filet attrape-tout dévastateur d’un environnement maintenant délétère et irrespirable car rien de sérieux ne sera accompli aussi longtemps que l’on pensera pouvoir faire l'économie d'analyser dans les bas fonds de la politique - nouvel "état profond" - le pourquoi de tels procédés, agissements et expédients, comme autant de réflexes "panique" d'acteurs majeurs et secondaires, sayanim, supplétifs et petites mains inclus, sans oublier des milliers d'anonymes (que l'on peut compter en millions hors la communauté juive) la terreur au ventre à l'idée de ne pas avoir fait ou pensé ce qu'ils croyaient qu'on attendait d'eux… que cette attente ait été confirmée ou pas.

     

    Et tant pis pour ceux qui sombreront, sommés de boire jusqu’à la lie le vin amère d’une vendange porteuse d’une seule promesse : celle d'une piquette tant morale qu’intellectuelle ; piquette qui nous est servie jour après jour par des médias dominants qui maltraitent et tabassent le réel à coups d'articles et de reportages à coups de pied et à coups de poing ; médias indigents et malhonnêtes par la force des choses - celle de leurs propriétaires -, aux salariés-tâcherons humiliés jusqu’à la bêtise... et leur audience tout autant. Et personne ne nous fera dire, la tête sous le billot, que ce vin mauvais est un grand cru classé.

     

                    Car, une fois encore... tous y laisseront leur intelligence, leur honnêteté, leurs capacités de discernement, leur bonne foi et leur honneur... car dans ce monde qui nous est imposé, il n’y a pas deux manières d’adhérer, pour "eux" comme pour "nous" : se soumettre totalement, à l'image d'une classe politique et de médias entièrement acquis ou soumis, tout en sachant qu’à l’âge de l’ersatz qui est le nôtre, se soumettre c’est aussi disparaître tout en demeurant là, certes ! mais sans ne plus y être vraiment.

    Ou bien résister.

    Et quand on sait qu'il n'y a qu'un monde pour tout le monde, et pas deux...



    1 - Milliardaire sans foi ni loi – sinon une seule : mort aux vaincus ! -, il est à la diplomatie et à la parole donnée, dit-on, ce qu’Al Capone était à la liberté du commerce et au paiement de factures de fournisseurs qui ont livré une marchandise qui a bel et bien été commandée.


    2- Idem pour la chanson "Shoah Nanas" destinée à dénoncer l'instrumentalisation du génocide juif et dont Dieudonné est une victime collatérale ; soit dit en passant, sujet non tabou chez les intellectuels exigeants, libres penseurs éclairés et honnêtes de la communauté juive. A ce propos, on pourra se reporter au dernier ouvrage de Judith Butler – Vers la cohabitation.


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    Pour prolonger, cliquez : Dieudonné interdit de représentation

     

     


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