• Islamophobie quand tu nous tiens par la barbichette

     

                        ... Tire la chevillette, et la bobinette cherra.

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              Gardons-nous bien de voir de l'islamophobie (1)  là où il est surtout question de difficultés de cohabitation avec un particularisme vestimentaire à caractère religieux qui peut être aussi considéré, et à juste titre pour les uns, comme une provocation et une atteinte à la laïcité :

     

    "Je n'ai pas à connaître votre religion...


    - Votre tenue vestimentaire m'impose une information que je n’ai pas demandée...

      

    - Nulle autre religion agit de la sorte car on peut encore aujourd'hui croiser des Juifs et des Catholiques pratiquants (voire même... intégristes, extrémistes et exterminateurs !) sans pour autant soupçonner un instant qu'ils le sont ; et c'est une très bonne chose...

      

    - Doit-on aussi rappeler qu’ici, sous notre climat, l’Eglise ainsi que le machisme ont  longtemps maltraité les femmes ! Et certains d’entre nous en général, et certaines d’entre elles en particulier, s’en souviennent encore ! Sans oublier le fait que la France s'est aussi construite, dans son histoire récente, contre cette même Eglise, jusqu'à sa "mise au pas".

      

    - On ne peut pas non plus ignorer le déficit d'image de l'Islam dans une actualité internationale où la pratique de la tolérance et de l'amour de l'autre par cette religion, et plus encore quand il est tout autre, serait la règle et non l'exception ; et même si l’Islam n'est pas la seule religion concernée (2), n'empêche !

      

     - Laissez-nous le temps de nous adapter car c'est bel et bien un nouveau paysage qui se dessine là sous nos yeux ! Et à ce sujet, la tolérance pourrait aussi trouver sa place chez ceux qui semblent un peu trop prompts à dénoncer une islamophobie fantôme ; et quand on sait que les femmes qui arborent une telle tenue sont de plus en plus nombreuses… on n’est décidément pas au bout de nos peines !

                                                                                                     

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              Mon-hijab.jpg        Rappelons à toutes fins utiles que l'islamophobie, et pour peu qu'il en soit réellement question, ne fait pas de la France un pays raciste et islamophobe, tout en précisant ceci : sermonner et condamner les populations avec des "C'est pas bien d'être islamophobe" n'a jamais dissuadé qui que ce soit de le demeurer ou de le devenir. Aussi, la lutte contre l'islamophobie ne peut être qu'un point de départ et sûrement pas un point d'arrivée. Dans le cas contraire, ce sera un échec un peu à la manière d'un SOS racisme enfermé dans sa Tour d'Ivoire moralisatrice dans le cadre d'un job à plein temps avec ses officiels, ses titulaires et ses suppléants, retraite assurée, ce qui n'a jamais servi aucune cause ; un "SOS racisme" cache misère intellectuel et politique autour de questions que l'on ne posera pas ; sans oublier les cas où l'intelligence fait cruellement défaut, et les cyniques qui n'ont aucun intérêt particulier à ce que les bonnes questions soient posées faute de volonté ou de possibilité d'y répondre efficacement car, si tout est dans l'exécution, quand on ne peut plus agir, notamment sur le plan social, une fois que l'on a déserté le terrain économique sans lequel aucune action digne de ce nom n'est possible, et que l'on est tout nus...

     

    Vers qui, vers quoi peut-on alors se tourner ?

     

    Après l'épuisement, vient le pourrissement ; il ne faudrait pas que la lutte contre l'islamophobie devienne une chasse à l'homme car à ce jeu là, le gibier sera toujours bien plus nombreux que les chasseurs : et la solidarité entre volaille, ça existe aussi !

     

    La gestion des tensions ne se fera pas sans un dialogue entre tous, et la stigmatisation ne rendra aucun service et sera contreproductive. D'autant plus qu'il semblerait que l'ignorance des uns, ou leurs préjugés, soit l'exacte réplique de l'ignorance des autres ; d'où l'absence de compréhension et la tentation d’un repli vers une posture victimaire de tous les acteurs en présence : préjugés et rejet à tendance islamophobe contre ignorance historique feinte (3) ou authentique, de la part de ceux qui résident dans le pays d'accueil ou pays d'adoption par filiation.

     

    Aussi, que la bien-pensance soit exclue de ce débat au plus vite ! Ce qui, en revanche, n’empêchera nullement la bienséance d’y trouver toute sa place dans une conduite des débats qui tienne compte de tous les ressentis car personne ne doit être rejeté ! Et si toutes les expériences et les opinions ne se valent pas, toutefois, on ne fera pas l’économie de les entendre toutes et de les comprendre, et qui sait... de voir sous un tout autre jour, la question de l'islamophobie : "mot-valise" pour les VRP d’une conscience humaniste dans le meilleur des cas ;  verdict aussi violent que définitif qui n'ouvre aucune porte et qui semble les fermer toutes, dans le pire.

     

    Une société a aussi et surtout besoin de savoir et de comprendre ; pas simplement de juger.

     

    Or, il semblerait que les médias principalement dits « de gauche » (à leurs heures - de nuit, de préférence ?), Médiapart inclus, s'orientent vers une stigmatisation et un débat à sens unique : on peut donc compter sur le fait que seules les "victimes" auront droit à la parole, entourées d'observateurs et d'experts (sociologues de la bien-pensance ?) compatissants et sermonneurs.

     

    Aussi, il serait temps que ces mêmes médias réalisent que la lutte contre l'islamophobie mérite une autre approche que celle qui, hier, a consisté à organiser, par exemple, la promotion et l'animation de l'anti-sarkozysme, car l'enjeu est d'une tout autre nature et d'une tout autre importance.

     

                                                                                               *** 

     

                La douleur passe, la beauté reste…

                Mais alors... que la beauté du voile et que l’idée que s’en font celles qui le portent dans la joie et l’allégresse viennent donc un jour nous subjuguer et que notre douleur s'apaise ! Douleur qui sera alors jugée aussi inopportune que déplacée.

     les-femmes-d-alger-version-o-1955.jpg

    de Delacroix à Picasso
    Les femmes d'Alger (Version O)
    Huile sur toile
    114 x 146,4 cm

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    « Tire la chevillette, la bobinette cherra » est la formule emblématique du conte de Charles Perrault Le Petit Chaperon rouge, paru dans Les Contes de ma mère l'Oye en 1697.

     

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    1 - L'islamophobie ne peut avoir qu'une seule définition : "L'Islam a été, est et sera à jamais incompatible avec la démocratie et nos sociétés occidentales". Toute autre manifestation d'animosité contre... à titre d'exemples.. la djellaba, le voile, les prières dans les rues, les moutons égorgés, les minarets etc...ne saurait en aucun cas être assimilée à de l'Islamophobie aussi longtemps, bien évidemment, que l'Islam n'est pas considéré comme une religion que l'on ne peut pas  et que l'on ne pourra pas "mettre au pas" ici en Occident comme on a pu le faire avec le Christianisme.

     

    2 - Le Judaïsme l'est tout autant, on oublie trop souvent de le dire, même si plus discret mais pas moins influent et dévastateur : terre promise et peuple élu ! Faites votre choix : vol de la terre, assassinats, bombardement de population civile et violation des lois internationales ! Et la ruine sociale et professionnelle pour quiconque  tente de dénoncer publiquement les complices, ici en France, de cette politique.

     

     3 - Cette ignorance est feinte dans le cas où il s'agit d'un Islam militant et/ou prosélyte.


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