• Deux ou trois choses que je sais à propos de la blogosphère

     

            Dans la série « Les gens sont tolérants dans l’ensemble mais vaut mieux penser comme eux ! »


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                Ils ne ratent jamais une occasion de se plaindre et d'appeler à la censure. Leur préoccupation favorite... la dénonciation de l’antisémitisme, même et surtout fantomatique, ainsi que de tout ce qui ressemble de près ou de loin à un Arabe ou à un Musulman (français ou non ), sans oublier ceux qui se refusent à une diabolisation scélérate et criminelle de l'Islam.

     

    Certes, cette dénonciation qui a le plus souvent pour but de calomnier un adversaire idéologique (les anti-sionistes), pour ne rien dire des cas de névrose obsessionnelle et de paranoïa aiguë et même et surtout lorsque le discernement fait cruellement défaut, ils ne sont pas les seuls à la conduire comme on conduit une chasse à l'homme car, il est vrai que les petits Serge Klarsfeld en herbe sont légion sur la toile ; chasseurs d'antisémites pourtant maintes fois recalés à l’examen de l’obtention d’un permis : ils ne feraient pas la différence entre un faisant et une chèvre tout occupés qu’ils sont à faire feu coûte que coûte ; sans oublier leur inaptitude aux maniements des armes : plus ils sont persuadés d’identifier une cible, plus ils sont sur le point de se tirer une balle dans le pied...

       

    Rendez-vous sur leur blog à tous, pseudos sans visage et sans nom digne de ce nom ! Leurs tags les plus populaires sont les suivants : antisémitisme, Arabes, Musulmans, Islam, Islamistes, Juifs et Israël…

      

    Un anti-sémitisme qui n’est, dans les faits, qu’un anti-sionisme exacerbé, sera l’objet de toute leur attention ; un anti-sionisme diabolisé par le cynisme de ceux qui, en secret, rêvent de faire de l’anti-sionisme un délit ; ceux-là mêmes qui n’ont qu’un souci : défendre mordicus la politique d’un Etat qui n'a, aujourd'hui, plus rien à envier à l'Afrique du Sud du temps de l'apartheid et une alliance qui nous salit un peu plus chaque jour... Israël ; un Etat pourtant étranger à la France et à l’Europe par ses moeurs politiques, et notamment, dans l’utilisation de sa force armée : on se doit de rappeler cette politique à l’égard du Peuple palestinien : assassinats, meurtres, bombardements civils, colonisation, occupation, humiliation ; faisant peser sur quiconque tente de s’opposer à cette politique, une menace de mort certaine.

      

    Et quand on sait que l’antisionisme n’est, le plus souvent, que la manifestation d’une désapprobation de la politique de cet Etat et non, la contestation de son droit à l’existence, la lutte contre l’anti-sémitisme (tout comme la lutte contre le racisme) ne peut être qu'un point de départ et certainement pas une fin en soi. Dans le cas contraire, ce sera un échec. Et si l’anti-sémitisme ne peut être qu’un point de départ, ce point de départ ne peut avoir qu’un seul point d’arrivée pour peu que l’on se reconnaisse une obligation de résultats et pas simplement une obligation de mise en accusation : le rapprochement des communautés autant que l’on puisse géographiquement, ethniquement et socialement les définir.

      

                Rappelons à toutes fins utiles ce qui suit : banaliser l’antisémitisme c'est discréditer la lutte contre l'antisémitisme ; discréditer cette lutte c'est commettre une erreur irréparable et une faute impardonnable. Aussi, nous devons tous veiller à ce que l’accusation d’antisémitisme (et de racisme) ne devienne,  pareilles aux incantations patriotiques et nationalistes, le refuge des crapules et des salauds.

      

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                Qu’il soit ici permis d’affirmer que tous ces blogueurs et blogueuses, petits soldats d’une cause aujourd'hui sans honneur et sans gloire... le sionisme, et ce depuis 1967, ne sont finalement qu’un gigantesque lapsus ; celui d'une identité juive qui les étouffe chaque jour davantage ; et quand on sait que cette appartenance n’est le fait que du hasard, celui de la naissance, cela en dit long sur leur capacité à tous à pouvoir choisir pour eux-mêmes qui ils souhaitent être en dehors de ce que le sort a pu décider pour eux.   

    On les imaginera sans peine derrière leurs écrans d’ordinateurs, éructant, gémissant, rageant ; faut dire qu’ils n’ont rien choisi ; ils ne font que subir cette appartenance qui les ronge, et qui, finalement, les noie un peu plus chaque jour. D’où, très certainement, cette obsession avec tout ce qui de près ou de loin touche à la question et à l’identité juives - tout ce qui leur a été imposé -, pour ne rien dire de leur obsession de l’antisémitisme comme s’ils n’avaient qu’un souhait : qu’on les haïsse mais… jamais assez !  

    Véritables trahisons républicaines que cette exacerbation identitaire et ce besoin d'appartenance qui mène à l'aveuglement et à l'indifférence face à la souffrance de l'autre - besoin qui exonère un être humain de faire ses propres choix, toute sa vie lui est alors servi sur un plateau... plateau religieux ou communautaire et sur lequel, il est bon de le rappeler, ont reposé et reposent encore aujourd'hui, tous les régimes totalitaires ; désir de toute puissance aussi face au vide ontologique et existentiel qui les taraude tous, jour après jour ! Car, sans remède ils sont face à cette appartenance dévorante du même avec le même, avec cette dévotion incestueuse et cannibale ! Et pas moyen de s’oublier quelques heures par jour ! Pas moyen de se ficher la paix ! On ne fait l'expérience que de ce besoin d'appartenance : soi-même matin, midi et soir, pour seule réalité, pour seul horizon, et encore et toujours soi-même, juif et seul !

      

    Pris au piège d’une névrose aussi maladive qu’obscène dans laquelle ils s’enlisent un peu plus chaque jour… ils rapetissent, leur vue baisse et pour finir, la saturation, le trop-plein, l'indigestion et le dégoût viennent les submerger avant de les engloutir ; et tout à fait vidés maintenant, et vides comme une coquille vide, c'est alors qu'un sentiment d'impuissance s'installe, et puis la rage aussi face à cette impuissance haïssable car, quand on a tout perdu, ou bien, quand on n’a rien acquis pour soi-même, toute sa vie durant...

    Notre origine, seule identité disponible... la seule à notre portée, et dont on n’est nullement responsable, n’est-elle pas alors tout ce qui nous reste... contre toutes les autres identités... et plus encore lorsqu’elles sont tout autres, et par conséquent, porteuses de tous les dangers : que l’on en vienne à réaliser, la mort dans l’âme, que l’on n’est rien, ou bien si peu, en comparaison ? 

     

    Face à ce désastre humain, et avant de les abandonner tous autant qu'ils sont à leur triste sort, on ne saurait que trop leur signifier ce qui suit : souffrez que l’on puisse encore célébrer le flair, le talent, l’intelligence et le génie d’un Dieudonné, d’un Soral, d'un Gilad Atzmon, d'un Jean Bricmont, d'un Etienne Chouard et de tant d’autres, garants d’une liberté d’expression qui maintient en vie la démocratie envers et contre tout... et en premier lieu, contre une sclérose à la fois humaniste et intellectuelle...

    Tout en leur rappelant au bon souvenir de ce Juif sorti du ghetto - pour peu qu’il y ait mis un jour les pieds car, quelque chose nous dit qu’il avait franchement mieux à faire : j'ai nommé George Steiner.

    Diamant d'intelligence, modèle de tous les modèles ce George Steiner ! Il ne se plaignait jamais ; faut dire qu’il ne se vautrait pas dans une appartenance ethnique qu’il savait de circonstance et auprès de laquelle il ne trouverait aucun mérite. Il était à l’affût non pas d’antisémites ou d’antisionistes à trucider, même derrière un écran d’ordinateur ; non, il était à l’affût, toute sa vie durant, de la moindre manifestation de talent et de génie ; à l’écoute, il était aussi d'une générosité et d'un désintéressement qui rendaient hommage à l’excellence d’où qu’elle vienne ; et avec lui, elle venait vraiment de tous les horizons.  

    Pour tout vous dire… tout ce qui n’était pas lui le fascinait, tout George Steiner qu’il était. Et vous savez quoi ?! On ne lui connaissait aucun ennemi excepté dans ce qui n’était pourtant déjà plus sa communauté depuis longtemps puisque George Steiner se tenait ailleurs, précisément là où il faut être quand on a l’ambition d’élever la conscience de ses contemporains, et de les ouvrir au monde.

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    Pour prolonger, cliquez : Penser le monde aujourd'hui avec

     

     


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